Bonjour à tous,
Sortant de chez le vétérinaire avec ma femelle gecko léopard qui souffre d'un problème au foie (grossissement du foie avec présence d'ascite dans l'abdomen, causes potentielles multiples, traitement à base de diurétiques pour l'instant), et ayant consulté de nombreux forums afin de répondre à mes questions concernant cette pathologie ainsi que la pratique de l'euthanasie sur les reptiles, je me permets de vous faire part d'informations que j'estime capitales pour tous ceux qui ce préoccupent du bien-être de leurs animaux.
J'ai, en effet, demandé à mon vétérinaire (spécialiste des reptiles, qui suit fréquemment des congrès sur le sujet afin de se tenir au courant des dernières connaissances) vers quelle méthode d'euthanasie entre la congélation ou la décapitation (méthodes les plus souvent mentionnées comme étant les plus "douces" pour l'animal) allait sa préférence, et voici ce qu'il m'a répondu: bien que couramment pratiquées, y compris par des herpéthologues, ces méthodes sont barbares pour les raisons suivantes.
En ce qui concerne la congélation, l'idée selon laquelle les animaux à sang froid s'endorment paisiblement n'est pas correcte. Ils subissent, en effet, des dégâts au niveau cérébral, liés au fait que le froid endommage leurs cellules, et subissent de ce fait des souffrances importantes avant de mourir.
Pour ce qui est de la décapitation, il est primordial d'avoir connaissance du fait que les reptiles sont des animaux qui possèdent une très haute résistance à la privation d'oxygène, ce qui ne laisse rien présager de bon à cet égard... En effet, une étude, révélée durant la récente tenue d'un congrès à Munich, démontre que le reptile reste conscient durant plus d'une heure suivant la décapitation. Je vous laisse imaginer...
La méthode d'euthanasie la plus respectueuse est donc l'injection d'un anesthésiant à haute dose, suivie de l'injection létale, qui est, pour le coup, indolore.
A tous ceux qui pourraient penser que la réponse de ce vétérinaire est orientée par l'appât du gain occasionnée par la pratique de l'injection, je répondrais trois choses.
La première est, qu'il n'y a pas si longtemps (jusque dans les années 1980), le corps médical ne pratiquait pas d'anesthésie sur les bébés humains pour certains actes car l'état des connaissances répandues à cette époque laissait penser que leur faible niveau de développement ne leur occasionnait aucune souffrance...
En second lieu, rien n'empêcherait un vétérinaire de facturer une euthanasie par congélation ou décapitation pratiquée dans son cabinet, pour le compte de ceux qui n'auraient pas le courage de le faire eux-mêmes. Cela lui occasionnerait même moins de frais qu'une pratique par injection,et lui serait donc plus rentable.
Enfin, l'émotion de cet homme était palpable lorsqu'il me donnait ces explications, et je pense qu'il en serait ainsi pour toute personne qui aurait conscience des regrettables erreurs que l'on peut commettre par manque de connaissances...
Voilà, j'espère que ces informations provoqueront chez vous le même électrochoc qu'elles l'ont fait chez moi, et espère qu'elles vous resteront à l'esprit si vous deviez, un jour, envisager de faire euthanasier le reptile auquel vous tenez tant...
Amitiés à tous
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